La
zoothérapie, ce terme vous dit quelque chose ? On en entend de plus en plus
parler dans les médias… mais est-ce une mode ? Croyez-vous réellement que la
présence d’un chien ou d’un chat autour d’une personne puisse être bénéfique au
point d’apporter une forme de guérison du corps, du cœur ou de l’esprit? Moi,
oui. Je crois fortement que ce type de thérapie a des bienfaits sur nous et ce,
à différents niveaux. Bien que je ne possède pas toutes les explications
scientifiques, psychologiques et émotionnelles derrière la zoothérapie, mon
expérience personnelle s’est prouvée assez satisfaisante pour que j’y crois
davantage.
J’ai un chien, comme dans bien d’autres foyers. C’est
une belle Boston Terrier de 6 ans. Une belle « grosse guidounne » à qui j’ai envie, par le biais de cet
article, de rendre hommage. Ça peut peut-être vous sembler inusité, mais comme
sa présence fût un véritable baume sur ma plaie de cœur, je crois fermement
qu’elle le mérite. Par le fait même, je veux également vous partager mon vécu
avec la zoothérapie.
Pour ceux et celles qui l’ignoraient, il y
a quelques mois, un événement douloureux a ébranlé notre famille (articles : Vivre un cauchemar... et Deuil périnatal). En effet, nous avons dû nous soutenir lors de la
perte précoce de notre fils, alors que j’étais à 15.5 semaines de grossesse. Ce
bébé était tellement voulu, si désiré, tant attendu ; sa perte fut donc tout un
choc émotif et physique. Je vous épargnerai les commentaires qu’on entend bien
souvent suite à une fausse-couche… Rappelez-vous tout simplement qu’il n’est
pas nécessaire de l’avoir pris dans nos bras pour pleurer sa perte.
Dans mon cas, les répercussions étaient difficiles
à cacher. Je n’avais pas une montagne à gravir devant moi, mais bien les
Rocheuses au grand complet. Suite à cet événement, j’ai fait de l’insomnie
durant plusieurs journées. Cette insomnie m’empêchait de reprendre le dessus
physiquement, psychologiquement et émotivement. Ajoutez à cela, l’énorme peine qui
m’envahissait. J’ai été en arrête de travail pendant quelques semaines incluant
un retour progressif. Vous pouvez très bien vous imaginer toutes les pensées
que j’ai pu avoir lorsque je me retrouvais seule…
Mes proches étaient tous à mes côtés ; de même que des
connaissances sur le groupe des mamans de Mars 2019. Mais, pour être honnête
avec vous, j’avais beau en parler, les gens finissent par ne plus savoir quoi me répondre pour apaiser ma peine… Puis, j’avais l’impression d’être gossante à la longue pour eux.
Mais avec les animaux, c’est une toute autre réalité.
Mon chien, quant à elle, venait combler une autre
partie qu'il me manquait. Elle n’était pas à mes côtés parce qu’elle s’en sentait obligée, parce
qu’elle ne voulait pas bien paraître. Elle est demeurée là, à mes côtés, aussi
longtemps que j’en ai ressenti le besoin. Je ne me sentais nullement obligé de parler et je pouvais pleurer sans qu'il n'y ait de malaise. La nuit, lors de mes insomnies, elle
était là, près de moi, à me réconforter. Le fait qu’elle se levait, qu'elle venait se coucher dans mon coup, me
réconfortait. Le fait de la caresser m’apaisait. Puis, bizarrement, ses
ronflements finissaient par m’endormir. Elle m’a donné ce que je
cherchais : de l’amour inconditionnel, du support et une présence
rassurante. Elle m'a aidé à surmonter cette épreuve.
Cette photo a été prise
le 17 octobre 2018
XOXO
Article
également publié comme collaboratrice sur le blog : Des familles en banlieue
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